Pour étouffer la nuit, pour étouffer l’ennui, j’emprunte les mots d’un autre et j’écris.

Pour étouffer la nuit, pour étouffer l’ennui, j’emprunte les mots d’un autre et j’écris.

Texte écrit lors de l’atelier découverte

Pour étouffer la nuit, pour étouffer l’ennui, j’emprunte les mots d’un autre et j’écris.
Mais c’est plus fort que moi, je fais et je refais sans cesse le calcul de l’ennui : Mes soucis s’additionnent ; mes angoisses se multiplient. Au total, ça ne tombe jamais juste. Je crois que je vis dans un périmètre trop étroit. Et la racine carrée du sens de ma vie me reste une inconnue.
Alors faute de pouvoir me donner la formule, Pierrot, enfant nourri de lait de sirène, fais-moi un signe et prête-moi ta jolie plume… de cygne. Laisse-moi tracer sur le papier les bleus que j’ai toujours voulu taire, ces pirates de mon crâne qui me sabordent et me sabotent.
La proximité de la mort ne me rend pas meilleur. A quand le grand plongeon ?
Il me faut encore exorciser de vieux démons. Le premier jugement m’a figé, m’a retenu d’avancer. Que me réserve le dernier ?
 
(Michel Fostier)
 

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